Les protections du copyright s’appliquent aux œuvres de l’esprit originales fixées sous une forme tangible d’expression, par un procédé ou moyen connu actuellement ou mis au point ultérieurement, et permettant de les percevoir, de les reproduire ou de les communiquer de toute autre manière, soit directement, soit à l’aide d’une machine ou d’un dispositif quelconque.
Une œuvre originale bénéficie du copyright quel que soit son mérite ou sa destination, sont donc protégées par le copyright les créations sans considération de leur qualité(1).
La protection conférée au titre du copyright pour les œuvres de l’esprit originales ne s’étend pas aux idées, procédés, procédures, systèmes, modes opératoires, concepts, principes ou découvertes. Quelle que soit la manière dont ils sont décrits, expliqués, illustrés ou incorporés dans ladite œuvre.
La destination de l’œuvre est sans intérêt pour le copyright, sauf dans le cas des œuvres de l’art appliqué : les œuvres d'ingénierie et de design (tous les objets manufacturés de conception originale), les bijoux…
Les États-Unis ne partagent pas la théorie de l’unité de l’art, en conséquence, sont exclus du champ de protection les articles utilitaires dont les éléments artistiques ne sont pas « séparables » de la fonction utilitaire de l’objet.
Sont généralement considérés comme des œuvres de l’esprit, sous réserve qu'ils soient originaux :
Ce dernier type d'œuvres regroupe par exemple un site web, un blog, ou un jeu vidéo qui peuvent rassembler des œuvres littéraires, vidéo et musicales. La protection du droit d'auteur est conférée à l’œuvre multimédia elle-même, et de façon distincte à l’ensemble des œuvres qui la composent.
(1) Considérant que les affiches publicitaires entraient dans le champ de protection du copyright, la Cour suprême a rejeté la prétention selon laquelle le copyright ne s’applique qu’aux œuvres des beaux-arts.